Si la série télévisée The Walking Dead est certainement la création la plus connue de la saga, les adeptes savent également qu’elle est basée sur des comics et que plusieurs jeux vidéo existent déjà. C’est en revanche la première fois que TWD donne naissance à un jeu en réalité virtuelle. Disponible depuis cette semaine sur Oculus Rift et Steam VR, le jeu arrivera aussi au printemps sur PlayStation VR et à l’automne sur Oculus Quest.
Test réalisé sur Oculus Quest branché sur PC avec la fonction Oculus Link
La Nouvelle-Orléans comme terrain de jeu
Pour ce The Walking Dead: Saints & Sinners, ne vous attendez pas à voir les personnages principaux de la série que sont Rick ou Daryl par exemple puisque si le jeu se passe bien dans le même monde, le scénario est par contre totalement exclusif.
Les événements du jeu qui nous intéresse aujourd’hui se déroulent années après le début de l’épidémie et l’arrivée des « marcheurs ». Vous arrivez dans la ville de la Nouvelle-Orléans qui est maintenant découpée en plusieurs îles à cause d’inondations qui ont séparé les quartiers. Dans ceux-ci, des survivants répartis en deux factions extrémistes se font la guerre, au milieu de morts-vivants bien entendu. Votre rôle dans tout ça ? Percer le mystère qui entoure la ville et qui pourrait bien la sauver.
Pour ce faire, des objectifs vous sont attribués et vous feront avancer dans l’aventure et les différents quartiers de la ville. Vous pourrez vous contenter de suivre le scénario mais également de répondre à des objectifs optionnels au fil de vos rencontres avec des survivants. Car l’un des point mis en avant par les développeurs est que dans Saints & Sinners, vous avez des choix à faire. Aider une personne qui le demande par simple bonté, l’ignorer, la tuer ou lui demander quelque chose en retour sont des possibilités. A vous de choisir si vous voulez être un Saint ou un Pécheur. Dans les faits, ces choix restent tout de même anecdotiques et ne révolutionnent pas du tout le scénario final comme certains jeux qui peuvent proposer avec plusieurs fins par exemple.
A noter qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, les dialogues avec les PNJ ainsi que les choix que vous avez à faire sont en anglais. Si ces aspects restent compréhensibles pour ceux qui pratiquent un peu grâce aux sous-titres, comprendre le scénario est en revanche beaucoup plus obscur pour les non bilingues. La traduction intégrale du jeu en français sera effective courant février.
Dans la peau d’un survivant
Heureusement pour vous, les développeurs ont pensé qu’un petit topo sur les commandes du jeu était nécessaire avant de vous lancer. Dans notre vidéo visible ci-dessous, vous pouvez découvrir intégralement ce tutoriel de quelques minutes. On vous y montre comment vous déplacer bien sûr mais surtout les différents emplacements de votre équipement : Un holster de chaque côté de vos hanches pour y placer deux armes, une torche sur le pectoral gauche, votre carnet sur le droit, une arme lourde derrière l’épaule droite et enfin, votre sac à dos dernière la gauche. Plusieurs paramètres de déplacement sont bien entendu disponibles et bien que votre testeur soit de temps en temps sensible au motion sickness, rien à signaler cette fois-ci !
Après quelques minutes de jeu, tout ceci deviendra très instinctif, mis à part peut être le rechargement des armes à feu qui nécessite tout de même de la pratique suivant le modèle de l’arme.
Si le début du jeu peut sembler assez simple, vous vous rendrez vite compte qu’il ne sera pas si facile que ça de survivre à la Nouvelle-Orléans. Les armes ont une durée de vie, les munitions, la nourriture et les médicaments se font rares. Un coup pas assez puissant ou mal placé face à un marcheur peut en plus, rapidement signifier votre fin. L’intelligence artificielle des ennemis qui ne vole pas bien haut rendra quelques situations cocasses dans le bon comme dans le mauvais sens.
Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous comprendrez vite que vous devez ramasser le plus d’objets possible afin de pouvoir les démanteler et récupérer les pièces qui les composent à votre camp de base. Vous pourrez ensuite crafter ce dont vous avez besoin et améliorer vos armes au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu. Il faudra vraiment farmer pour réussir à collecter assez de ressources pour avancer dans l’aventure. Un point qui pourra sembler lourd pour certains d’autant que l’équilibrage serait à revoir.
L’arsenal mis à votre disposition est par contre très complet et pourra s’adapter à tous les styles de jeu : poings, hache, arc, armes à feu, grenades…
Chacun fait ce qui lui plait
Lors de l’annonce de The Walking Dead : Saints & Sinners, nous avions peur de nous retrouver en face d’un jeu moyen voulant se vendre avec la simple mention de la licence TWD. Force est de constater que le studio de développement à cherché à proposer une véritable expérience de survie comme nous l’avons mentionné mais également d’immersion. Une ambiance sombre et oppressante qui n’use cependant pas de sursauts faciles est au rendez-vous. Les bruitages des coups que vous portez renforcent ces bonnes impressions.
Le joueur a véritablement le choix de progresser comme bon lui semble. Il peut par exemple foncer la tête la première et tirer sur tout ce qui bouge ou au contraire, essayer de se faufiler et se cacher parmi les morts pour économiser ses ressources. De nombreuses maisons peuvent également être fouillées de font en comble ou simplement ignorées. Les interactions sont également nombreuses avec le décors, des objets en tout genre pouvant servir d’arme de fortune ou encore les personnages que vous pouvez convaincre de vous accompagner un moment.
En comptant quelques missions optionnelles, la durée de vie de Saints & Sinners monte à plus d’une dizaine d’heures de jeu. Une durée de vie très intéressante pour un prix correct de 33,99€. On aurait néanmoins aimé d’autres modes comme par exemple un mode horde qui aurait été parfait dans cette ambiance.
Verdict : 8/10
Les développeurs ont su tirer partie de la licence The Walking Dead pour créer un jeu VR immersif et bien complet aux airs de RPG : du crafting, de la fouille et des choix qui bien qu’anecdotiques, impliquent le joueur. On regrette néanmoins une IA très basique qui peut se montrer frustrante, des environnements et ennemis peu variés et l’absence d’un mode supplémentaire.