Il y a encore quelques années, la réalité virtuelle n’était qu’une utopie pour de nombreux joueurs de jeux vidéo. Emboîtant le pas à Oculus, Sony a dévoilé son propre casque de réalité virtuelle en mars 2014. Connu à l’époque sous le nom de Project Morpheus, le casque VR de la PS4 est désormais disponible partout dans le monde depuis le 13 octobre. Après plusieurs jours de prise en main, voici notre test du PlayStation VR, disponible au prix de 399€.
Nous allons commencer ce test en revenant tout d’abord sur le côté technique de celui-ci. Si l’écran OLED est une référence pour les casques de réalité virtuelle du moment, Sony a choisi, pour des raisons de coût certainement, une résolution plus faible, que celles du HTC Vive et de l’Oculus Rift. Pour le reste, les specs sont sensiblement identiques.
Specs
Code produit : modèle CUH-ZVR1
Écran : OLED de 5.7 pouces
Résolution : 1920 x RGB x 1080 (960 x RGB x 1080 par oeil)
Taux de rafraichissement : 120 Hz, 90 Hz
Champ de vision : environ 100 degrés
Microphone : intégré
Capteurs : accéléromètre, gyroscope
Connexion : HDMI, USB
Dimensions du casque : 187 × 185 × 277 mm. Environ 610 g
Dimensions Processeur : 143 × 36 × 143 mm. Environ 365 g.
Unboxing
Le packaging du PlayStation VR est particulièrement bien conçu et bien organisé. En plus du casque, d’une paire d’écouteurs et des différents câbles de branchement, un boitier noir accompagne le PlayStation VR. Il s’agit d’un processeur dont la fonction est de réaliser le traitement audio 3D mais également de gérer les flux vidéos, notamment dans le cas où il faut afficher une image différente sur la TV de celle envoyée dans le casque.
La notice d’installation et un chiffon de nettoyage pour les lentilles du casque sont également incluses dans la boite. La première impression qui se dégage du casque est très bonne grâce à un design épuré et futuriste.
Installation
Le contenu du pack PlayStation VR a de quoi impressionner avec ses nombreux câbles et les 4 prises du processeur. Heureusement, Sony a bien fait les choses et la « documentation d’installation rapide » est très claire. Tous les câbles sont d’ailleurs numérotés à l’aide d’une petite pastille. Le constructeur a même mis en ligne une vidéo d’installation illustrant tous ces branchements. Il faudra tout de même compter une bonne trentaine de minutes pour la première installation et se montrer organisé pour le rangement des câbles et le placement du processeur.
Lors de l’installation, il est également important de prendre en compte la zone de jeu qui doit être la plus vide possible. A plus de 3 mètres de la caméra, celle-ci ne détectera plus le casque et un message sur la console vous le fera savoir. A noter également qu’une source lumineuse importante (naturelle ou non) qui proviendrait de derrière le joueur peut causer des problèmes de tracking.
Direction les mondes virtuels
Une fois tous les branchements réalisés et votre meuble TV bien organisé, il est possible de démarrer la console PS4. A ce moment, aucune image n’arrivera encore dans le casque et c’est tout à fait normal. Le PlayStation VR dispose de sa propre touche d’allumage sur le petit boitier qui se trouve à portée de main sur le câble du casque. C’est d’ailleurs à cet endroit que vous pourrez brancher les écouteurs fournis avec le casque, gérer le volume ou désactiver le micro. Bien pratique.
Un petit son confirmera la mise sous tension du PlayStation VR. A ce moment, la console reconnait immédiatement le casque et il suffit alors de se laisser guider pour le revêtir. De ce point de vue là, Sony a fait les choses de la façon la plus pédagogique possible. Une petite mise à jour logicielle vous sera également imposée.
Comme nous le savions depuis de nombreux mois, Sony a choisi pour le PS VR, un système d’attache bien différent des straps élastiques proposés sur les casques Oculus, Samsung ou HTC.
L’arceau rigide se pose sur la partie supérieure du crâne et peut être serré grâce à une petite molette. Ce système, peut être un peu moins confortable qu’un élastique a en tout cas le mérite de répartir le poids du casque sur toute la tête et non pas seulement sur l’avant comme c’est le cas chez la concurrence. Le confort général est donc supérieur et permet de jouer plusieurs heures à la suite sans ressentir de gène. On émet cependant une réserve sur la solidité de l’arceau qui semble assez fragile mais on imagine que Sony a du réaliser plusieurs tests de contrainte et de répétitivité à ce sujet.
La face avant du casque où se trouve les lentilles peut ensuite être coulissée vers votre visage grâce à un petit bouton. Plusieurs crans de réglages sont disponibles mais même au plus près, il reste cependant toujours un jour en dessous des yeux au niveau des pommettes. La faute au manque d’un cran de réglage supplémentaire ou à un cache pas assez grand ? Le problème se pose en tout cas pour de nombreux joueurs et même si ce n’est pas rédhibitoire, c’est en tout cas dérangeant les premières minutes lorsque vous jouez de jour. L’immersion prend ensuite le dessus.
Une fois ces opérations effectuées, il y a de fortes chances pour que vous voyez encore flou. Il faudra alors jouer sur l’inclinaison de l’arceau pour régler au mieux le casque à votre morphologie de visage. Nous avons effectué le test avec plusieurs personnes et il est plus ou moins facile et rapide de faire ces derniers réglages selon les visages. On rappelle également qu’il est tout a fait possible d’utiliser des lunettes avec le PlayStation VR. Nous avons tester les deux possibilités et n’avons pas noté de différence de confort avec notre monture.
Fonctions et contenu
Une fois le casque sur la tête, il est possible d’utiliser sa PlayStation 4 comme si vous étiez devant votre TV, à commencer par les menus. En jeu également, les diverses fonctions de la console sont accessibles comme les différentes options de la touches Share. Il est cependant dommage que les captures d’écrans capturent l’image parfois déformée qui est envoyée dans le casque et non celles sur la TV. De même, les notifications ne sont pas visibles lorsque vous avez le casque devant les yeux. Vous passez donc à côté du nom des trophées, de la connexion de vos amis ou encore des invitations. On imagine que Sony réglera ces petits soucis par l’intermédiaire de mises à jour.
Un mot également sur le mode cinématique qui permet de jouer à des jeux non VR avec son casque. Il faut s’imaginer être dans une salle de cinéma avec le jeu projeté devant vous sur un écran géant. Si le système fonctionne très bien, son intérêt est assez limité pour les jeux mais plutôt sympa pour regarder Netflix par exemple. On espère également que l’application Youtube sur PS4 sera mise à jour pour pouvoir être compatible avec les vidéos à 360° présentes sur la plateforme. Le lecteur multimédia de la console est en tout cas maintenant capable de le faire si vous disposez d’une vidéo à 360° sur une clé USB par exemple.
Côté jeux, comme décrit dans la vidéo Unboxing, un disque de 8 démos est fourni avec le PlayStation VR. Un bon moyen de se faire une idée de plusieurs titres du lancement mais on aurait cependant préféré être récompensés par l’un de ces jeux complet pour avoir précommandé le casque, comme pour le Vive ou le Rift. Il y a bien le jeu multijoueur de Sony, The Playroom VR qui est disponible gratuitement sur le PlayStation Store. Celui-ci est intéressant puisqu’il permet à plusieurs joueurs de jouer ensemble en local (avec une image TC différente de celle du casque) mais il n’enflammera pas vos soirées jeux vidéo bien longtemps.