On ne présente plus Crytek, le studio à l’origine du moteur graphique Cry Engine mais aussi d’un premier jeu en réalité virtuelle, The Climb, sorti il y a quelques semaines sur HTC Vive et qui arrivera prochainement sur Oculus Rift. Ce second jeu, Robinson: The Journey, est une exclusivité PlayStation VR et voyons le résultat de ce prometteur jeu d’aventure et d’exploration.
Vers l’infini et au delà
Alors que l’on parle de plus en plus de vivre sur la planète Mars, Robinson: The Journey nous emmène dans un monde où l’humanité projette de coloniser la planète Tyson III grâce au vaisseau Esmeralda, envoyé sur place avec des milliers de colons. Une fois en orbite, tout ne se passera pas comme prévu et le vaisseau, sans que l’on sache vraiment pourquoi au début du jeu, s’écrasa sur la planète qu’il était venu conquérir. C’est là que l’aventure commence pour votre personnage Robin, un jeune garçon qui a réussi a rejoindre une capsule de survie avant le crash. Pas tout à fait seul, Robin est accompagné d’un petit robot renfermant une intelligence artificielle qui lui sera bien utile : HIGS.
Dès ses premiers pas sur cette nouvelle planète, notre héros fait une découverte stupéfiante : Tyson III est peuplée de dinosaures et le jeune garçon va même adopter un petit Tyrannosaure orphelin, tout juste sorti de son œuf : Laika. La vraie aventure commence un an après après le crash, alors que Robin s’est créé un petit campement depuis lequel il tente de trouver d’éventuels autres survivants. Pour se faire, il vous faut partir à la recherche d’autres HIGS au cœur de la jungle par exemple, l’une des 4 zones du jeu, accessibles dans l’ordre que vous le souhaitez. Chacune d’entres elles vous offrant un paysage différent et des habitants hors du commun allant de petits insectes aux grands longs cou, en passant par les raptors carnivores. De nombreuses espèces que vous pourrez analyser grâce à un outil scanner et qui alimentera votre wiki sur celles-ci. Si vous souhaitez finir le jeu à 100% ou récolter le trophée platine, il faudra même réaliser ceci sur un certain nombre d’animaux de la même espèce.
De nombreux détails peuvent être aperçus dans tous les recoins des petits chemins que vous allez arpenter. Les animaux et insectes réagissent même à votre approche et se retrouver face à un dinosaure est assez impressionnant, même avec l’aliasing très présent dans le jeu. Même constat pour les larges panoramas avec l’épave du vaisseau gigantesque et les dinosaures volant au loin.
En avant pour l’exploration
Comme abordé un peu tôt, Robinson: The Journey est un jeu d’aventure et d’exploration. Pour progresser au milieu de cette faune et cette flore atypiques, votre outil vous permet également de faire léviter des objets pour vous en servir ou simplement libérer un passage. Une simple pression sur la gâchette R2 le permettra mais il sera par contre un peu plus compliqué de disposer exactement l’objet comme vous voulez puisqu’il faudra alors jouer également avec la seconde gâchette et les sticks. L’utilisation des contrôleurs PlayStation Move aurait peut être été plus intuitive mais le jeu n’est pas compatible. C’est également dommage pour les nombreuses phases d’escalade où vos deux mains auraient pu être mises à contribution comme si vous y étiez et comme c’est le cas dans The Climb sur HTC Vive par exemple.
Pour ce qui est des déplacements de votre personnage, ils sont un peu différents d’un FPS lambda. S’il est possible tout de même de choisir cette option, attention au motion sickness. Les développeurs ont en revanche choisit d’utiliser par des défaut un autre système. Lorsque le stick gauche de la manette vous fait normalement avancer, le stick droit vous fait tourner d’un certain nombre de degrés. Pour vous retourner complètement par exemple, il vous faudra donner plusieurs coups à droite ou à gauche. Ce petit subterfuge rend les déplacements bien plus supportables en VR. L’avancée dans le jeu est assez rectiligne mais il arrive que l’on cherche pendant de longues minutes ce que nous devons faire ou vers où aller. De petits casse-têtes sympatiques rythmeront également votre progression.
Un mot enfin sur la grande déception de ce Robinson: The Journey qui nous a pourtant bien emballé : sa durée de vie. Comptez seulement 4h de jeu pour boucler le scénario. Même s’il est possible de doubler ce temps en allant à la pèche aux espèces et collectibles, c’est tout de même dommage pour un jeu vendu au prix fort.